Psychanalyses Transgénérationnelles CHAPITRE 1
Comment les femmes se fabriquent un prince perdu
Afin de vous amener à comprendre cet article, avez vous lu celui qui parle de " La violence maritale au Moyen Âge" ?
http://sosfamillendanger.e-monsite.com/pages/le-temps-de-l-histoire-sociaux-judiciaire/la-violence-maritale-au-moyen-age.html
Vous revoilà,c'est bien...Alors...voiçi la suite..
Les lignes que vous allez découvrir en lisant sont des scéances de psychanalyses Transgénérationnelles auquelle si vous le souhaitez,vous pourrez par la suite vous aussi prendre rendez vous avec un psychogénéalogiste ,afin de découvrir la suite de votre histoire familiale , ça vous donne déjà une idée de ce que vous pouvez découvrir.
Soigner en soi-même son enfance et son histoire , mais aussi celle de ses ancêtres.
Répétitions Amoureuses
" Est ce que je ne fais pas une bétise? " s'était demandé Marion le jour de son mariage .Dans ce moment qu'elle avait toujours envisagé comme une apothéose , une consécration de sa vie de femme, elle s'était mise à penser fortement aux hommes connnus auparavant . Parmi ces images furtives,teintées de nostalgie,celle de l'un de ses amoureux s'était imposée ,ocultant presque toutes les autres :Marc ,l'amour fou mais platonique de ses 18 ans . De cet homme perdu de vu depuis bien longtemps, à présent marié et père de famille . Marion s'était peu à peu détachée , tout en le conservant dans une sorte de crypte intérieur dont elle avait plus ou moins consience. Comme elle approchait les 28 ans , et que ses amies étaient presque toutes en couple , certaines avaient déjà des enfants, elle avait alors franchi le pas , en automate : Elle se mariait avec un autre que celui qu'elle avait aimé , voila c'est tout .
Ce mariage lui avait donné 2 fils et s'était soldé par un echec qui semblait programmé depuis le départ . Elle avait quitté son mari sans état d'âmes ,abordant par la suite sa 2ième vie de mère divorcée de 36 ans , profitant des gardes alternées pour faire des rencontres sur Internet . Si de ses rencontres épisiodiques sentimentalo-sexuelles émergeait au départ une sensation de liberté ,elles la faissaient peu à peu désemparée, répétition stérile de sénarios qu'elle connaissait trop bien . Croyant à chaque rencontre trouver l'homme de sa vie,elle s'apercevait assez vite que ce n'était une fois de plus qu'une histoire sans lendemain . Après 8 ans de psychanalyse , Marion pensait que la question de ses ancêtres n'y avait pas été assez abordée. Elle avait lu plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment celui de Daniele Flaumenbaum " Femmes désirée,Femmes désirantes" qui traite des transmissions entre femmes de génération en génération . Suite à cette lecture, voulant sortir de ses schémas répétitifs , elle était venue me consulter,sachant que je faisait de la psychanalyse transgénérationnelle : le travail analytique avec une personne y est croisé avec le destin de ses ancêtres afin de l'aider à sortir des phénomènes de répétition.
Avec Marion , nous avons donc mené une 2ième analyse en y intégrant l'étude de son arbre familiale.
Les Fantômes familiaux de Bruno Clavier
Femmes désirée, femmes désirantes de Danièle Flaumenbaum
Quand la fille duplique l'amoureux de sa mère
Marion n'avait pas vraiment aimé son 1ier mari . Il avait été présent à ce moment -là : d'une façon un peu triviale , elle aurait pensé qu'il ferait l'affaire .C'était un homme gentil et puis dans le choix de Marion avaient compté les paroles de sa mère, de sa grand-mère et quelques unes de ses amie : "L'importance c'est quelqu'un de stable, quelqu'un qui puisse être le père de tes enfants .L'amour c'est autre chose....."
Elle avait tenté de croire à cette union . Peut être que le temps lui permettrait de mieux apprécier son mari ? Et puis les enfants qu'ils auraient ensemble sauraient donner un souffle à leur couple improbable ; Mais le temps,lui prouvera le contraire. Quelques années après la naissance de son 2ième enfant , le divorce était inévitable,en tout cas pour elle.
Son mari,un homme doux mais bien trop lisse à ses yeux avait tout pour conserver cette femme qu'il disait aimer et s'était mal réunis dés son départ sans rancune envers lui,elle le respectait en tant que père de ses fils,mais le RDV ( rendez vous ) avec l'amour avait été manqué sorte de quiproco de vie. L'amour ne fut pas beaucoup plus présent dans les relations suivantes. C'était écrit,elle ne serai jamais heureuse avec les hommes.Cela ne venait jamais pas forcément d'eux,certain souhaiteraient même une relation stable avec elle. " Non se disait elle,celà viens de moi, il y a quelque chose qui cloche que je n'aie toujours pas trouvé " Elle réalisera que son seul et unique amour,ce fameux garçon qui l'a hantait encore le jour de son mariage était curiosement à l'image de son jeune frère ,: il aimait passionément la montagne ,il se nommait Pierrot,tout comme lui. Par son travail d'analyse Marion comprenanit maintenant ce qu'elle avait ressenti pendant toute son enfance,Cet unique garçon enfant "Chéri" de sa mère,avait constitué un modèle amoureuxau détriment de son père. A l'âge Oedipien que l'ont peut situer entre 3 ans et 8 ans environ elle n'avait jamais perçu son père comme un homme désirable aux yeux de sa mère. Celui çi était éffacé,absent et peu estimé par sa femme, de plus il travaillait beaucoup. Son jeune frère Pierrot ,le " Phallus" de maman avait donc représenté par une petite fille qu'elle avait été ,la seule figure masculine intéressante.
L'Oedipe de la fille dépend de l'homme qu'aime sa mère
L'Oedipe est la période ou les enfants construisent leur désir sexuel et amoureux à l'image de celui du parent du même sexe,qu'eux : ainsi , pour la fille , il s'agit habituellement de son père, pour peu qu'il soit désiré par sa femme. Ensuite, ses deux parents lui ayant signifié l'interdit de l'inceste, la fille peut renoncer à son père . Cette renonciation ,appeler de façon assez brutale par les psychanalystes " une castration" , loin d'être la symbolisation d'un pénis coupé ,est le processus de séparation avec le parent désiré , qui peut ensuite conduire à une identification au parent du même sexe. Le résultat heureux est ,pour l'enfant, de pouvoir s'imaginer dans le futur , vivre une histoire d'amour avec quelqu'un mais cette fois extérieur à la famille : l'aspect fondamental du complexe d'Oedipe est l'interdiction de l'inceste .Dans le cas de Marion, l'indentification à sa mère aurait impliqué pour elle, petite fille, d'abord de désirer son père ,puis de renoncer à lui . Cependant pour sa mère, l'homme désirable n'étaitpas son mari mais son fils, et aucun interdit n'avait été sifnifié à son propos . Marion eut par conscequent comme modèle amoureux incesteux... son frère .Elle était donc restée" coincé e à ce stade Oedipien de son enfance . Mais un élément curieux était commun à ses deux dernières histoires sentimentales ,celles qui avaient le plus compté pour elle .D'âges quelque peu différents , avec leurs propres spécificités,ses amants succécivfs avaient un point commun : L'un était Espagnol et l'autre venait d'un pays d'Amérique Latine .
Son ex mari était un Français de pur souche .pour quelle riaon l'espagne s'était-elle ensuite fortement invitée au rendez vous de l'amour ? Rien dans ses goûts , dans sa vie , dans son enfance ni même dans ce qu'elle connaissait de l'histoire de ses parents ne lui évoquait ce pays . je lui recommandait alors d'aller demander à sa mère si éventuellement celle-çi n'aurait pas eu un amoureux ayant un rapport avec l'espagne avant ou même avant son mariage . En effet , j'avais remarqué que des femmes qui avaient des relations répétitives plutôt malheureuses avec des hommes cde prénoms identiques ,de même professions ,ayant à chaque fois un trait en commun ,pouvaient découvrir avec stupéfaction que leur mère avait été amoureuse auparavant de quelqu'un partageant cette singularité .jusqu'alors ne le sachant pas elles menaient une quête d'amour impossible tentative inconsciente de réparer la blessure sentimentale secrète , elle aussi inconsciente de leur mère .
L' héritage des Aïeules
Ce que j'avais pressenti pour sa mère avait eu lieu une génération avant : sa grand-mère maternelle avant de se marier avec son grand-père avait été fiancé
Quand je serai grande,j'aurai un prince charmant..
avec un espagnol disparu en haute montagne ! Ce n'était donc pas un secret, mais plutôt un non dit familial . On n'en avait jamais parlé .
Marion comprit ainsi pourquoi l'Espagne reliait ses deux amoureux récents . Ils l'avaient quittée à chaque fois assez brutalement ; à l'image de la disparition subite de l'amoureux de sa grand-mère juste après ses fiançailles de celle-ci . Cet idéal d'homme acvait été transmis à sa mère ,ce qui transparaissait dans la façon avec laquelle elle avait parlé au professeur d'Espagnol de son fils.
Elle fut alors stupéfaite d'apprendre que l'amour disparu de sa grand-mère s'appelait Pedro,équivalent de " Pierre " en Espagnol !
Elle avait donc complètement retrouvé le modèle amoureux de sa grand-mère, à travers son premier amour qui , comme son frère était passionné de montagne et s'appelait Pierrot ; mais aussi à travers ses dernières rencontres avec des hommes en relatrions avec l'espagne Son frère avait été nommé Pierrot pour incarner , sans le savoir, l'amoureux perdu deux génération plus tôt par l'Aïeule .
Marion avait donc hérité du "Prince charmant " de sa grand-mère .
Plus qu'un héritage , c'était une hantise . Amour perdu et impossible pour sa grand-mère , car son fiançé était mort ; amours perdues et irréalisables pour Marion sa petite fille .
Elle fit une découverte supplémentaire ,car l'espagne se signalait à un autre endroit de sa généalogie :Un professeur d'Espagnol, figure charismatique de la famille ,avait vécu pratiquement à domicile tandis qu'il donait des cours à sa grand-mère dans son enfance.
Il avait probablemant été l'amant de l'arrière grand-mère tandis que son mari était au front pendant la grand guerre.
peut être en avait elle été seulement amoureuse , admirative ,séduite, sans qu'il se soit rien passé . En revanche ,ce qui était certain , c'est qu'elle avait peu estimé son, mari ,un homme de milieu plutôt modeste, tandis que le professeur d'Espagnol, autrement plus inteleectuel et séduisant ,représentait fortement pour elle l'homme idéal .Marion réalisa donc que sa grand -mère avait eu comme modèle masculin dans son enfants non pas son propre père mais ce professeur d'espagnol, seul homme vraiement désirable pour la mère de celle ci . Celà expliquait qu'elle soit tombée par la suite tellement amoureuse d'un motagnard espagnol .Quatres générations succesives de femmes avaient eu comme " prince charmant" un homme ayant eu un rapport avec l'Espagne .Mais pourquoi fallait il qu'il fût incarné par son frère comme si c'était le cas pour Marion.
Le Fantôme du frère mort
Son arrière grand-mère qui aimait tant le professeur d'Espagnol,avait un un frère ,Joseph,figure importante de l'histoire familiale. Ce frère " l'enfant chéri de sa mère" , garçon célibataire mobilisé à trente ans ,mourru à la guerre de 14-18 .Sa mère ne fit jamais son deuil. Ce fils tant aimé par sa mère donc déjà , à cette génération ,été le modèle amoureux pour sa soeur ,l'arrière grand -mère de marion , dont le mari ,revenu vivant de la guerre , ne pouvait être si héroïque que ce frère mort au champs de bataille. De plus , pendant que son mari était au front,elle avait été également amoureuse du professeur d'espagnol de sa fille,cet homme à la belle prestance,bien plus séduisant que son mari absent. L'arrière grand-mère de Marion s'était donc fabriqué en quelque sorte un prince charmant à deux têtes,figure hybride composée de son frère mort et du professeur d'espagnol. Ce prince charmant dont avait hérité Marion ,transmis inconciemment et successivement par 4 générations de femmes , modèle d'amoureux impossible ,comprenant au bout de la chaîne généalogique les signifiants " Frère, ,montagne ,Espagne, Pierre ,Mort " . Le souvenir du frère disparu se signalait dramatiquement à plusieurs endroits de la généalogie de Marion : sa grand-mère avait eu un frère décédé enfant portant le même prénom son oncle mort à la guerre ; sa mère avait également eu un frère disparu ,mais cette fois ci à 20 ans, pendant la guerre d'Indochine .Ainsi le Prince Charmant, " Frère-amoureux-mort",se signalait à chaque génération .
Un prince charmant transmis de mère en fille
Musique à écouter,fermez les yeux et transportez vous dans le passé de nos aieux..
Ce type d'amoureux ,toujours perdu , est présant chez de nombreuses femmes à notre époque .L'histoire de notre société montre que , dans un passé encore récent , on ne se mariait pas par amour. Les femmes vivaient donc de véritables catastrophes de vie ,car souvent elles découvraient la séxualité et leur époux ,qu'ellene choississait pas. celle-ci n'avaient aucune issue a une union malheureuse,leur jouissance n'était pas à l'ordre du jour . Elles se devaient de rester à la maison .Cet archaïsme se retrouve dans un clivage actuellement très fréquent chez elles : le prince charmant est celui qu'une femme a eu,qu'elle n'a pas eu , qu'elle aura et qu'elle n'aura pas,et ce n'est jamais celui qu'elle a ,c'est celui là c'est " un mari " Aujourd'hui encore de très jeunes filles pourtant inscrites dans la modernité qui se fabriqueent déjà ce prince charmant; leur conflit amoureux ne fait que répéter inconciement celui de leurs ancêtres féminines. L'histoire de Marion montre que ce clivage entre le prince charmant et le mari n'est pas tant constitutif du féminin qu'hérité des générations antérieurs ;Il est encore fréquent chez les femmes d'aujourd'hui ,alorsque leurs conditions de vie sont très différentes : l'archaïsme insconscient vient parasiter la modernité consciente.Comprendre les aspects psychanalystiques d'un arbre généalogique,c'est tenter de voir comment à partir des événements vécus, nos ancêtresont traversé leur toute petite enfance puis leur période Oedipienne,et en quoi celà a eu une incidence sur les générations suivantes. On assiste ainsi,comme dans l'histoire de marion,à la duplication de générations en génération ,au sein de lignées féminines , de schémas affectifs et relationnels qui rendent les descendantes,à l'image des poupées russes,amoureuses de façon identique .ce n'est qu'en prenant conscience de ce qu'elle duplique ,sans s'en rendre compte ,des scrutures sentimentales de ces ancêtres qu'une femme peut réellement sortir de ces fatalités amoureuses. Comme l'écrit Danièle Flaumenbaum " les femmes n'ont pas conscience de vivre dans l'enfermement du maternel de leurs lignées " . Tant que dans le cadre d'une psychanalyse , on évite de considérer les générations antérieurs et ce qui s'y est passé,ce que certains psychanalystes fustigent et refusent de prendre en compte en apprenant celà le " factuel" l'analysant ne peut ,de son côté ,apporter suffisammentd'éléments issus de son enfance pour pouvoir dénouer ce qui ne lui appartient pas vraiment . Il est " hanté " ,agi par quelque chose dont il n'a pas vraiment connaissance,qui vient comme le posseder . La psychanalysse trangénérationnelle appelle celà " Un Fantôme" ,une structure psychique et émotionnelle parasite,issue de l'un ou de plusieurs de ses ancêtre,portée et agie inconsciemment par un descendant .Cette notion a été introduite dans la psychanalyse à la fin des années 1970 par un personnage tout autant poète que psychanalyste,Nicolas Abraham,et de sa compagne,Maria Török . Il définissent le" fantôme" comme la trace ,dans l'incoscient d'un descendant,du secret inavouable d'un ou plusieurs de ses ancêtres se manisfestant dans des paroles et actes bizarres,dans des symptômes phobiques et obsessionnels,comme s'il était hanté par quelque chose appartemant aux générations qui l'avaient précédé .Anne Ancelin Schützenberger et Didier Dumas , à la suite d'Abraham et Török , ont précisé qu'une répétition significative dans un arbre généalogique témoigne de la présence d'un " fantôme" . Après avoir mis en lumière tous ces éléments familiaux pour sortir enfinnde ses schémas répétitifs, Marion poursuivit sa psychanalyse de manière plus classique, tentant de régler la question de son oeudipe qui était " bloqué " depuis son enfance dans le désir inconscient de ce prince charmant fantamatique hérité des générations antérieures . Elle réussit à rencontrer un homme avec qui elle était heureuse pour la première fois de sa vie . Celui ci n'avait rienà voir avec l Espagne, il ne s'appelait pas Pierre quoiqu'il eût tout de même la passion de la montagne .Peut être faut il y voir le témoignage de la présence d'un virus inactivé qui aurait finalement fait vaccin contre l'encombrant fantôme de prince charmant de Marion...
Pour lire la suite allez sur ce lien : chapitre 2 http://sosfamillendanger.e-monsite.com/pages/psychogenealogiste/psychanalyses-transgenerationnelles-chapitre-2.html
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