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FamillenDanger ( FED )

Suite--Histoire Particulière --Page 6/7

54 ième Partie--ce pan obscure de mon adolescence--

Article publié le 22/03/2013

 

Je vais vous raconter mon histoire ce pan obscure de mon adolescence. Pourquoi? Parce qu'aujourd'hui, quand je vois des jeunes prostitués de 13 ans filles, garçons, ça me fait beaucoup de peine. Ca me rappelle mon propre passé... « Quand un homme te donne un billet de vingt, c'est au moins parce qu'il pense que tu les vaux. Ça fait au moins quelqu'un qui te prouve que tu vaux quelque chose. » Disait un témoignage de jeune garçon, pour moi, c'est avec des paquets de cigarettes que j'ai commencé à avoir une valeur.
Je n'étais pas vraiment conscient de ce que je faisais au départ. J'étais jeune mais pas vraiment naïf. Je crois que c'est important de montrer ce qu'est vraiment la prostitution juvénile.

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Les gens doivent savoir à quel point c'est difficile de retrouver ensuite une vie normale après avoir connu ce monde malsain. Aujourd'hui, j'ai quarante-cinq ans et je dois me reconstruire: je me regarde dans un miroir et je me dis que je suis quelqu'un capable d'accomplir des choses, que je ne suis pas seulement un corps...Dans ce chapitre, je n'attends rien de plus que de faire connaître ce fléau destructeur qui m'a contaminé moi aussi.
Il faut comprendre ce qui pousse vraiment un jeune à se prostituer, pas juste lui dire que c'est dangereux. J'ai grandi dans une famille incestueuse c'est cette racine qui va faire que je vais avoir besoin un peu plus tard d'une reconnaissance identitaire. Bien sûr, vous me direz que nous avons le choix de ne pas le faire mais est ce que ce choix existait vraiment? je parlerais des clients. Je ne peux concevoir que des hommes payent pour coucher avec des jeunes de 13 ans, alors qu'ils ont des enfants du meme age. J'y pensais un peu au moment de faire avec eux Mais aujourd'hui? je trouve ca vraiment insoutenable. Ils savent que nous sommes en crise d'inconscience. Ils savent que nous sommes jeunes, paumés et en recherche inconsciente de reconnaissances. Ils profitent de cette faiblesse et de notre jeunesse. J'écris nous parce que j'ai appartenu à ce monde et quelque part, j'y resterais dans mes souvenirs. Au départ tu penses que ça va être occasionnel mais sans que tu t'en rendes compte, la prostitution devient une façon d'être et de vivre. Je me suis prostitué de 13 à 16 ans. Je ne suis pas devenu un kept- boy.
Savez-vous ce qu'est un kept-boy ?
La traduction littérale : Garçon gardé Les kept-boys sont de jeunes garçons travaillant dans des bars, des hôtels, des endroits spécifiques à des faims sexuels. Pour ma part je faisais cela de temps à autres « occasionnels ? ». Contrairement aux Kept-boys qui faisaient ça presque à temps complet. Tout se passait dans la clandestinité, personne ne savait si ce n'est ces hommes. Je n'allais pas vers eux mais ils savaient ou me trouver.
Est ce que tu vois ce que je veux dire?
Un dossier complet publié en 2008 par Yves-Hiram Haesevoets sur la prostitution enfantine dans le monde. Un état des lieux précis et réaliste qui fait froid dans le dos.
Extrait: Aujourd'hui encore, les statistiques concernant l'exploitation sexuelle des enfants restent peu fiables et plutôt localisées à tel ou tel contexte où le recueil de données semble mieux organisé. À l'origine de nombreuses initiatives dans ce domaine, le Canada programme la saisine des données à partir des chiffres fournis par les services sociaux et ceux de la protection de la jeunesse. Ainsi, au Canada, environ 400 enfants et jeunes sont exploités sexuellement dans les rues de Winnipeg chaque année. Non significatives, mais certainement représentatives d'une région donnée, ces statistiques comprennent seulement l'exploitation visible du commerce du sexe .
80 % de l'exploitation sexuelle des enfants est cachée dans des maisons occupées par des gangs et des maisons de débauche.
En moyenne, les enfants ont indiqués avoir vécu leur première expérience dans le commerce du sexe à l'âge de 13 ans.
Cet âge varie de 8 à 16 ans.
70 à 80 % des adultes impliqués dans le commerce du sexe ont aussi été exploités lorsqu'ils avaient moins de 18 ans.
85 à 90 % des enfants ou des jeunes exploités sont des filles et 10 à 15 % sont des garçons.
52 % des adultes impliqués dans le commerce du sexe ont été agressés sexuellement et 52 % ont été victimes de sévices lorsqu'ils étaient enfants.
81 % ont fait une fugue.
33 % étaient sans-abri.
72 % étaient sous la responsabilité des Services à l'enfant et à la famille.
93 % consommaient de la drogue et de l'alcool
53 % avaient consommé de l'alcool avant l'âge de 12 ans.
En moyenne, le nombre de fois qu'une personne a tenté de s'échapper du milieu de la prostitution ou de quitter le commerce du sexe est de 7.
44 % des enfants ou des jeunes exploités sexuellement ont été traités par un psychiatre, un psychologue ou un conseiller pour des problèmes émotifs.
38 % ont tenté de se suicider.
63 % ont échoué ou ont redoublé une année à l'école.
77 % ont été suspendus de l'école.
Le niveau moyen d'éducation est la 8e année.
C'est aujourd'hui ce qui me pousse à écrire sur ce fleau

55 ième Partie--N'oubliez pas que ce sont eux les criminels pas moi.--

Dans le monde de la prostitution comme je l'ai vécu, j'avais vulnérabilité, elle était entretenue par le "peu" d'argent qu'ils me donnaient. En terme plus crus, ils m'entretenaient dans le silence, ce n'était pas systématiquement le sexe qui primait dans nos relations. Il y avait chez certains d'entre eux une forme "d'immortalité". Le fantasme les animait et c'est à travers leurs fantasmes que j'existais. Ce n'était pas écrit sur leurs visages encore moins sur leurs familles puisque ils avaient des enfants pour la plupart. Tu existais par eux et à travers eux. C'était donnant donnant si je peux l'écrire ainsi. Tu sais je fais des flashs depuis quelques temps, tout s'est réveillé en moi, alors je lis et je me documente. C'est comme si je portais un regard extérieur sur moi-même Dans les années 80 il n'est pas difficile pour celui qui ouvrait les yeux de voir que la pédophilie était plus ou moins "légales". La frontière était infime entre la pédophilie et la prostitution juvénile. Mais à cette époque l'opinion publique n'était pas vraiment choquée par ces mœurs si elle l'était, ce n'était que dans une forme de désinformation ou la parole du jeune garçon était niée. Visible par les magazines sexuelles de l'époque qu'ils trouvaient en kiosque, ce type de magasine était calfeutré dans le magasine adulte. Internet n'existait pas alors tout se faisait par imprimerie. Et c'est ce type de magasine qui m'a été en plus d'avoir était abusés sexuellement remis entre les mains. Tu sais certains de ces clients étaient des fantasmeurs, des grommer comme nous le disons aujourd'hui. Et moi, je monnayais ce fantasme. Comme je l'ai écrit dans un article précédent, je n'allais pas vers eux mais c'est eux qui venait vers moi. Beaucoup de ces fantasmeurs se payaient mes "services", une fois juste une fois pour voir et d'autres, y prenaient goût. Lorsque tu as franchi cette première fois, il n'existe plus de frein pour arrêter. Je sais que ce que j'écris peut surprendre ou choqué. N'oubliez pas que ce sont eux les criminels pas moi. Ils savaient que j'avais cette grande faiblesse et ils savaient l'exploiter. Tu sais, il se crée une dépendance dès ton plus jeune âge, tu t'accommodes comme tu peux avec ce rapport particulier que tu as avec ces « hommes ». C'est un rapport de force faussement affectif et terriblement destructeur. Tu te retrouves isolé avec eux et tu as l'impression « d'exister ».


Les jeunes victimes d'exploitation sexuelle montreront souvent des changements soudains ou extrêmes dans leur attitude, leur comportement, leur apparence physique ou leur hygiène, et leur langage. Portez attention aux changements soudains ou extrêmes suivants :
Attitude ou comportement
Éloignement physique ou émotif de la maison ou de la famille (le jeune ne parle pas, il agit en se montrant indifférent à la présence des autres).
Changements d'humeur extrêmes (sentiments d'euphorie ou de bonheur suivis de débordements de colère ou de sentiments dépressifs).
Les changements d'humeur peuvent aussi être liés à une consommation de drogue ou d'alcool.
Changements d'appétit (appétit plus grand ou moins grand qu'à l'habitude).
Refus de parler de ses activités (extrêmement discret).
Mensonges, en particulier sur l'endroit où le jeune se trouve ou sur l'endroit où il se rend.
Attitude très protectrice à l'égard de son petit ami ou sa petite amie, ou de ses nouvelles connaissances.
Comportement ou langage agressif, violent ou conflictuel.
Secrets partagés avec un adulte ou un jeune plus âgé.
Activités sexuelles avec des jouets ou d'autres enfants, comme simuler une relation sexuelle avec des poupées ou demander à d'autres enfants d'avoir un comportement sexuel.

Recherche d'un autre endroit pour vivre où il y a plus de liberté (membres de la famille, foyer d'accueil ou foyer de groupe).
Le jeune peut mentir à propos de son environnement familial pour que cela se réalise.
Apparence physique ou hygiène
Façon de s'habiller plus provocante ou plus « extravagante ».
Présence d'ecchymoses sur le corps (signe de mauvais traitements).
Le jeune apporte (ou emporte) des vêtements de rechange lorsqu'il sort.
Langage
Nouvelles mimiques et nouveaux termes familiers (langage de la rue plus grossier ou plus cru).
Discours décousu (un ou deux mots code plutôt que des phrases).
Surnoms pour ses amis ou lui-même (adopte un nom de la rue).
Indices à la maison
Les jeunes laissent souvent des indices physiques qui peuvent indiquer qu'ils sont victimes d'exploitation sexuelle. Voici certains de ces indices :
Argent dont la source demeure inconnue (le jeune fait des sorties fréquentes dans des restaurants chers, par exemple).
Explications douteuses pour de nouveaux vêtements ou des bijoux coûteux, par exemple : « C'est à mon ami. »
Objets associés à la consommation de drogue (cannettes avec des trous, couteaux brûlés, cuillères tordues, papier à rouler).
Nouveau téléavertisseur ou téléphone cellulaire.
Factures d'appels interurbains à des numéros de téléphones cellulaires (le numéro de téléphone n'apparaît pas sur l'afficheur).
Numéros de téléphones cellulaires ou de téléavertisseurs cachés dans des pochettes d'allumettes.
Cartes d'affaires et reçus d'endroits qui ne sont habituellement pas fréquentés par des jeunes (des boîtes de nuit, par exemple).
Appels téléphoniques de la part d'étrangers à toute heure du jour ou de la nuit, ou communication rompue immédiatement lorsqu'une personne autre que le jeune répond.
Beaucoup de boîtes de condoms.
Armes.
C'est une liste complète recouvrant l'ensemble du comportement de l'adolescent qui est entré dans la prostitution.

 

Je n'avais pas d'arme. J'avais ces comportements, mensonge, silence. Je ne vivais plus chez moi mais dans cette institution qui a exploité ma faiblesse.

56 ième Partie--Les souvenirs, une vie ces faux amis--

Ces hommes peuvent-ils se regarder dans la glace ? Ils étaient épris de nous, c'était leur monde, leur solidarité silencieuse, notre acceptation J'ai couru dans cet enfer. Et revenant en arrière, j'ai voulu pendant très longtemps croire qu'ils n'étaient pas si nombreux et qu'ils étaient devenus toute ma vie ! Les souvenirs, une vie ces faux amis, certains qui urinait sur moi j'étais leur feu et ils étaient la glace Je donnerais tout et n'importe quoi pour que cette vie n'est pas existée, j'étais là, j'étais une partie de cela. Je ne peux pas comprendre pourquoi j'étais si important pour eux. J'ai accepté avec tous les autres et ils ont été aussi foutus dans un sale état que moi."
"Je ne peux pas comprendre pourquoi j'étais si important pour eux"
Tu sais je vivais dans ce monde ou la pédophilie active était acceptée, une émission d'Apostrophe avait était dédiée à cette pédophilie masculine. Un écrivain vantant l'amour pour les jeunes garçons qu'il draguait. Dans cette émission ils riaient ou philosopher, moi pendant ce temps là j'encaissai ma misère. J'encaissais mes viols sans mots dire dans ma famille et ensuite j'irais chercher "l'amour " chez ces gens moyennant finances. c'était une époque "normale". Ils avaient droits à la une de la presse, des journaux télévisés, ces gens-là tu sais, se sentaient opprimés. Ces gens là étaient le sujet et l'objet à la fois de leurs perversités la parole de l'enfant était placée sous caution

 

puisqu'il était à cette époque consentant. Alors que faire quand tu es gosse puis préadolescent et que tu as une valeur à leurs yeux?
Tu dois te demander comment cela se passait avec eux, comment pouvais je accepter de me faire toucher par ces hommes sans me défendre?
C'est difficile à expliquer, si j'ai trouvé quelques raisons celle de l'appartenance qui en est une, la reconnaissance qui en une autre, il existe aussi celle de la confiance en ce premier homme, une forme d'attirance qu'il avait exercé sur moi. Ami puis copain puis.... il franchit la limite parce que je l'ai autorisé à le faire. Je ne lui avais rien demandé, aucune rétribution, lorsque ce fût fini, il me donna ce paquet de clopes. Sans doute pour se donner bonne conscience?
J'ai compris à ce moment-là que je pouvais exploiter sa faiblesse, la seconde fois, je lui demanderai du casch et il acceptera. C'était donc donnant-donnant.
Tu sais, j'ai eu pas mal de chance parce que ces gens là ne m'ont jamais fait de mal de façon physiques. Pas de coup, ni prise de force, il m'induisaient à venir vers eux une fois que nous étions seuls.

57 ième Partie-- Et puis si je ne voulais pas--

Tu te demande comment ai je pus accepter cette abomination?
J'avais été allumé depuis l'âge de mes dix ans, les premières fois avec mon violeur avaient eté douloureuses alors, tu cesses de te défendre, tu cesses de refuser pour adoucir les rapports sexuels. Et puis quelque part, il m'a allumé est ce que tu comprends? J'ai voulu retrouver par la suite de manière inconsciente ce rapport particulier. Il s'installait cette perversion relationnelle entre eux et moi. Et puis si je ne voulais pas, ils me faisaient comprendre que je ne pouvais y echapper d'une manière ou d'une autre.

Je restais passif au départ mais je ne le restais pas longtemps si je ne voulais pas souffrir bien davantage. Ça ne se terminait pas systématiquement par une sodomisation parce que certains n'aimaient pas ça. Ils voulaient juste te tripoter le plus longtemps possible et d'autres voulait juste une fellation. Les tarifs n'étaient pas les mêmes selon leurs exigences et ce qu'ils désiraient. Avec ou sans capotes le tarif doublaient également Tu sais ils n'étaient pas tous célibataires, certains étaient pères de familles et avaient des gosses. Certains avaient des garçons de mon âge à cette époque.
“L'exploitation sexuelle commerciale des enfants à des fins commerciales est une violation fondamentale de leurs droits.
Elle comprend l'abus sexuel par l'adulte et une rétribution en nature ou en espèces versée à l'enfant ou à une ou plusieurs tierces personnes.
Il existera toujours cette interdiction mais au fond de moi est ce que je le savais? Est ce qu'ils le savaient eux-mêmes lorsqu'ils me conduisaient dans leurs garçonnières?
Est ce que cet homme le premier qui m'a violé savait ce qu'il faisait?
Tu sais j'ai du mal à écrire tout ça, je ne trouve pas les mots. Je pense souvent avoir tout écrit et c'est le contraire, tant de moments refoulés avec eux, c'est comme si cela n'avait jamais existait. Ou tout cela se passait? Qui étaint ils? Comment faisaient t'ils pour m'aborder?
Est ce moi qui allait vers eux?
Je sais mais je ne l'écris pas.
Personne ne connait cette partie sombre de mon adolescence et je me demande si un jour elle sera connue.
Beaucoup de fantômes sont revenus me visiter, j'ai pendant quelques nuits dormi la lumière allumée. Je n'arrive pas à raconter alors, je me suis fait interner en hôpital psychiatrique. Six semaines où j'ai voyagé encore une fois dans mon monde sans rien révéler parce que je n'en ai pas le courage. Lorsque j'ai voulu en parler au psychiatre que j'ai effleuré le sujet il m'a dit "A quoi bon en parler c'est loin maintenant. Vous êtes bipolaire". Oui ma vie se diagnostique en Bipolarité. II n'a pas compris que lorsque je m'enfonçais dans ce monde, j'épousai avec ces hommes une douce paranoïa.
Je vais vous raconter maintenant cette adolescence, ce pan obscure, il va être écrit d'un trait comme les mots me viennent alors pardonnez-moi si je fais des répétitions de mots ou de langage.
Je suis entré en psychothérapie depuis quelques semaines et je n'ai toujours pas révélé cette partie sombre de mon adolescence. J'ai révélé qu'une partie de mon enfance ou j'ai subis mais pas celle ou j'ai séduit, monnayé mon corps. Pas cette partie ou tu vas un peu à leur rencontre et le premier fût un maître d'internat;
Je m'arrangeais pour être le dernier sorti de la douche et lui, il venait me chercher et il me matait. Je savais lire dans leurs regards, je savais voir dans leurs gestes. Alors sans mots dire il s'est approché et je lui ai dit de ne pas faire ça ou bien...

 

                                                       "Allez rejoins les autres au dortoir!".

C'est ce que j'ai fait, nous avons finalement fumés une cigarette ensemble dans sa petite chambre une fois que tout a été fini nous étions dans les années quatre-vingt, un cendrier reposait sur son petit bureau de veille il avait le droit de fumer dans cette chambrette. Je suis reparti avec le paquet de clopes rejoindre mon lit.
Qui était cet homme?

58 ième Partie--J'étais sa présence contre un paquet de clopes--

Il était maître d'internat, un étudiant en université, un adulte que nous croisons chaque jour dans la rue, un toi et moi, rien de remarquable en lui, il était juste, ni beau, ni laid. Il faisait son job comme chaque soir mais il avait envie d'avoir une présence sur lui la nuit.


J'étais sa présence contre un paquet de clopes,

 

un rituel, après la douche, toujours le même. Je ne fermais pas les yeux, j'acceptais tout de lui au point que je ne lui demanderai plus en échange, c'est lui qui voulait plus de moi,. C'est lui qui parfois refusait de me donnait un billet de plus que je prenais rageusement parfois. J'avais à l'internat cette réputation auprès de mes camarades d'être homosexuel. Je ne démentais pas, je ne ressentais pas de honte, ce n'était qu'une forme de confusion qui se transformait en affirmation de la douleur qui m'avait été imposé bien plus tôt dans cette famille incestueuse.

J'avais cette certitude en moi que tous mes camarades pouvaient devenir homosexuel si ils laissaient leurs envies vivre en eux. J'avais ce contrat silencieux avec cet homme mais il m'en fallait d'avantage alors, j'allumais mes camarades d'une façon ou d'une autre. Cet homme était devenu ma raison d'exister, nos relations étaient parfois dramatiques parce que dans mes souvenirs, il me revient les fois ou il me rejetait. Il avait peur d'être pris dans mon piège, de se faire surprendre par une personne ou un camarade. J'exerçais sur lui, une forme de chantage mais aussi je crois que je ressentais de l'affection pour lui. C'était un mélange d'émotions vives souvent déprimantes.

Malgré ce mélange de sentiments, je continuai à rester un bon élève et nous avions finalement un prétexte pour nous retrouver une fois les lumières éteintes, "je travaillais mes maths". Je savais ce que je faisais mais j'ignorais qui j'étais dans ces moments-là. Parfois, je lui demandais plus en échange de mon corps, comme une colère "donne-moi un billet de cinquante balles". Je le menaçais, je lui disais que j'allais tout dire mais je me mentais, je voulais plus au-delà de ce qu'il pouvait me donner, je comprenais au fil des jours que j'étais monnayable et lui avec effroi réalisait que son contrat était devenu le mien. J'écris froidement le contrat et vous allez me dire que ma vie ne se résume pas seulement à ce contrat silencieux. Vous me direz que c'est lui le responsable, je le sais mais il m'est difficile de trouver d'autres mots que celui Qui était cet homme?

59 ième Partie--exprimer cette douce paranoïa.--

Il était maître d'internat, un étudiant en université,

 

un adulte que nous croisons chaque jour dans la rue, un toi et moi, rien de remarquable en lui, il était juste, ni beau, ni laid. Il faisait son job comme chaque soir mais il avait envie d'avoir une présence sur lui la nuit. J'étais sa présence contre un paquet de clopes, un rituel, après la douche, toujours le même. Je ne fermais pas les yeux, j'acceptais tout de lui au point que je ne lui demanderai plus en échange, c'est lui qui voulait plus de moi. C'est lui qui parfois refusait de me donnait un billet de plus que je prenais rageusement parfois. J'avais à l'internat cette réputation auprès de mes camarades d'être homosexuel. Je ne démentais pas, je ne ressentais pas de honte, ce n'était qu'une forme de confusion qui se transformait en affirmation de la douleur qui m'avait été imposé bien plus tôt dans cette famille incestueuse. J'avais cette certitude en moi que tous mes camarades pouvaient devenir homosexuels s'ils laissaient leurs envies vivre en eux. J'avais ce contrat silencieux avec cet homme mais il m'en fallait d'avantage alors, j'allumais mes camarades d'une façon ou d'une autre.
Cet homme était devenu ma raison d'exister, nos relations étaient parfois dramatiques parce que dans mes souvenirs, il me revient les fois où il me rejetait. Il avait peur d'être pris dans mon piège, de se faire surprendre par une personne ou un camarade. J'exerçais sur lui, une forme de chantage mais aussi je crois que je ressentais de l'affection pour lui. C'était un mélange d'émotions vives souvent déprimantes.
Malgré ce mélange de sentiments, je continuai à rester un bon élève et nous avions finalement un prétexte pour nous retrouver une fois les lumières éteintes, "je travaillais mes maths". Je savais ce que je faisais mais j'ignorais qui j'étais dans ces moments-là. Parfois, je lui demandais plus en échange de mon corps, comme une colère "donne-moi un billet de cinquante balles". Je le menaçais, je lui disais que j'allais tout dire mais je me mentais, je voulais plus au-delà de ce qu'il pouvait me donner, je comprenais au fil des jours que j'étais monnayable et lui avec effroi réalisait que son contrat était devenu le mien. J'écris froidement le contrat et vous allez me dire que ma vie ne se résume pas seulement à ce contrat silencieux. Vous me direz que c'est lui le responsable, je le sais mais il m'est difficile de trouver d'autres mots que celui-ci pour exprimer cette douce paranoïa.

60 ième Partie--Lorsque je m'endors la lumière allumée--

J'ai toujours fermé cette réalité en moi, ce passé, cette partie de mon adolescence ou je n'étais plus moi-même, appartenir à ce monde est ce que je convoitais de façon inconsciente. Je m'étais enfuit de cette famille pour aller vivre dans cet internat et quelques semaines plus tard, je chercherais ces hommes mais à ma façon.
Est-ce que c'était eux ou moi qui le voulait vraiment?
Est-ce que ma mémoire est fidèle?

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Lorsque je m'endors la lumière allumée,

je revois parfaitement ces moments où je me suis retrouvé seul avec eux, "tu paies d'abord", leurs disais-je. Il n'existera pas en moi d'explication suffisante pour me faire comprendre que je le voulais d'une manière ou d'une autre. Je vis dans la rue aujourd'hui après avoir passé six semaine dans un hôpital psychiatrique, ils ne m'ont rien pris de ce passé que je garde honteusement en moi. Par petites bribes, par hommes? J'écris à présent avec le "je". J'écris en m'enfuyant encore une fois, loin de ceux qui commençaient à me connaître. Je fuis encore une fois évoqué ouvertement cette deuxième partie de mon enfance. Ce premier homme m'instruira de sa perversité mais elle était déjà grande en moi. Il avait en lui ceux que tous les autres auront plus tard, cette pulsion du "maintenant et de suite". Il avait des exigences que d'autres n'auront pas, il avait sa perdition que je prenais en moi, dans moi. Il avait des fantasmes et ces fantasmes devaient à un moment ou un autre se faire parfois dans la violence et d'autres fois dans la douceur. Dans la violence parce que je ne voulais pas alors, il exigeait et dans la douceur parce qu'il disait qu'il 'm'aimait".
Si seulement ma mémoire pouvait être fidèle.
Pourquoi suis-je allé vers lui?
Dès les premiers instants dans cette douche j'avais capturé son regard, aussi étrange que cela puisse paraître, ses yeux ne s'était pas baissés ou levés pour regarder ailleurs, ses yeux ne s'étaient pas fixés autre part que sur moi sur sa future convoitise. Ils avaient tous ces regards en communs, le même que mon premier bourreau qui lui, ne me demandait pas si je voulais. Lui, il faisait quand il le voulait avec rien en échange.
J'étais fragile et soumis, téméraire et colérique, j'étais un adolescent qui n'avait rien de différent par rapport aux autres adolescents. Nous vivions dans un dortoir d'une quarantaine de lit, nous étions que de jeunes garçons et lui était là, lui ce maître d'internat qui nous surveillait pendant les deux heures d'études, sérieux dans sa lecture et le silence qu'il orchestrait, il inspirait le respect.

Je n'étais pas le plus mignon parmi tous mes camarades mais le plus sensible et le plus attirant pour ses mains et son sexe. Pourquoi l'ai-je séduit dans les douches ? Je ne faisais rien de raisonnable, tout était exacerbé en moi, je dormais très peu, je me couchais le dernier et me levait le premier, j'étais le dernier à sortir d'une classe et toujours le premier à entrer dans l'internat.

Est-ce cette sensibilité qu'il a remarquait, cette différence que les autres n'avaient pas ?

 

 


Je te donne l'autorisation d'éditer tous ces témoignages

Propos reccueilli par Laurence Terminet pour FamillenDanger (FED )

 

La suite sur ce lien : http://sosfamillendanger.e-monsite.com/pages/temoignages/suite-histoire-particuliere-page-7.html

 

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