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FamillenDanger ( FED )

Psychanalyses Transgénérationnelles CHAPITRE 6

Le jaloux paranoïaque

Pierre vivait un enfer qu'il faisait vivre aux autres, principalement à sa compagne . D'une jalousie maladive ( voir le délire du syndrôme d'Othello  : http://sosfamillendanger.e-monsite.com/pages/le-delire-du-syndrome-d-othello.html   )

Jalousie

, la harcelant sans cesse pour de prétendues infidélités qui n'en étaient jamais ,il avait réussi à la mettre sous surveillance continue , ce qui ,de toute façon, de le rassurait pas . C'était un véritable cauchemar pour celle dont on se demandait comment elle pouvait encore rester avec lui .Elle avait à rendre  comptes de ses faits et gestes , minute par minute  .

Jalousie

Comme tout rapport avec un homme etait suspect d'office, elle avait fini par éliminer le sexe masculin de son entourage ,principalement pour avoir la paix . Hélas, la présence inévitable  des hommes dans son milieu professionnel restait un problème pour son conjoint . Il tenta de le résoudre en venant la chercher à son travail, mais ce qu'il interprétait du regard éventuel de tel ou tel homme à l'égard de sa femme avait plutôt tendance à apporter de l'eau à son moulin imaginatif . Evidemment , rien ne pouvait le tranquilliser . Une dénégation de sa femme recouvrait toujours un mensonge, mais une affirmation ou un silence aussi . Si elle était gaie,c'était à cause de " lui " ,sous entendu de " l'autre" , parce qu'elle l'avait vu oiu allait  le voir,mais si elle était triste,c'était de ne pas être avec  " lui " .De la  même façon , comme il ne pouvait s'empêcher de chercher des preuves d'infidélité dans le sac,le téléphone portable ou l'ordinateur de celle supposé" le tromper , il trouvait toujours une trace suffisamment éloquente ,à ses yeux pour le mener sur une piste qu'il ajoutait à celles déjà accumulées par son esprit soupçonneux .

 

La

De toute façon, s'il ne trouvait pas de preuves c'est qu'elle les avaient éffacées par sa rusée compagne.... Bien entendu , Pierre ne vint pas consulter la psychogénéalogiste parce qu'il souffrait de jalousie maladive .Non selon ses dires , il souhaitait comprendre pourquoi il se choisissait toujours des femmes si infidèles . La psychogénéalogiste s'apperçus rapidement de sa nature jalouse teintée de paranoïa , sans toutefois essayer de lui faire entendre raison : loin d'être une information et une aide, celà aurait été perçu comme une  attaque contre lui . Elle ( psychogénéalogiste ) ne pouvais lui faire entendre qu'il avait beaucoup trop d'imagination et qu'il projette sur sa compagne ses propres angoisses .

La

Il fallait acceuillir et écouter  cette souffrance inscrite dans son délire de jalousie , un parmi plusieurs autres symptômes plus ou moins gravement obsessionnels qui l'encombraient depuis longtemps . 10 ans auparavant , à ses 35 ans ,Pierre avait été placé en psychiatrie pendant 1 mois pour une grave dépression qui faisait suite à une phase délirante de sa vie . La cause du déclanchement du délire était l'obsession hypocondriaque d'avoir été contaminé par le sida ,suite à une tromperie supposée de sa compagne avec un partenaire" douteux" . Les incessants tests sanguins du VIH suivit de résultats toujours négatifs n'avaient  pas réussi à le rassurzr ; il passa 1 an à se débattre solitairement avec son obsession ,multipliant analyses médicales et rendez vous avec des spécialistes qui lui conseillèrent assez vite d'aller voir du " côté psy " . Puis , soudainement ,oubliant presque ce qui était auparavant l'unique préoccupation de chaque minute de sa vie , il s'éffondra et fit une dépression grave qui conduisit à son hospitalisation . Sous traitement médicamenteux après cet épisode , il avait été suivit par un psychiatre et finalement décida d'aller avec moi du côté de la psychanalyse transgénérationnelle . Toutefois ,le préalable qu'il énonçait consistait en ceci : ce n'était pas lui qui allait mal ,mais les femmes qu'il rencontrait . La démarche fut d'essayer de comprendre quelle était la chose sensée qu'il tentait d'exprimer à travers son symptôme même si celà paraissait  dénué de sens  .Une obsession ou une paranoïa étant pour la  psychogénéalogiste ,  toujours une trace d'un fantôme familial, nous allions dans notre travail tenter de coupler l'analyse classique ,qui concernait principalement son enfance ,avec une étude plus transgénérationnelle de son histoire .

 

Les enfants sont télépathes

Le deuxième aspect important de la scruture affective et sexuelle de Pierre concernait la mère de son enfance . Curieusement ,les rêves de celui-çi évoquaient souvent des scénarios érotiques dans lesquels apparaissait une relation entre une femme et deux hommes . Il en était le spectateur . L'amant potentiel qu'il attibuait sans cesse à ses relations féminines, avec lequel il était en révalité ,aurait pu être dans son inconscient son père :étant le fils unique, il ne pouvait s'agir d'une rivalité fraternelle. Cependant, la rivalité avec le père ne cadrait pas avec la position distanciée de Pierre au sein  du rêve; dans les scénarios oeidipiens, en général, le rêveur est plus ou moins inclus .529665018 90a40d9359 z

 

Là, c'était une scène dont il était le spectateur  , apeuré ,images d'ébats amoureux à trois, et non pas à deux, mélangeant sexualité et violence . Pierre semblait étranger à ces deux hommesde ses rêves ,qui n'étaient non seulement en train de se battre,mais aussi de se caresser en compagnie de sa femme. Pendant plusieurs années , ces rêves restèrent incompréhensibles jusqu'à ce qu'un jour ,sa mère lui fasse une révélation . Elle lui déclara qu'elle avait trompé son père pendant plusieurs années avec un ami proche de ce dernier  qui avait table ouverte chez eux . En effet, Pierre,qui n'avait pas mémoire de cet homme,avait à peu près  5 ans quand son père découvrit l'infidélité de son épouse et sans faire trop de bruit sur  l'affaire ,il fut convenu que " l'ami " disparraissent du cercle familial . le couple en resta là et reprit sa vie comme si de rien n'était . Pierre avait donc traversé la période oeudipienne avec sa mère qui avait deux hommes ,son père et l'amant de celle-çi :c'était en identification avec son père qu'il pensait  sans cesse être trahi par ses compagnes. 

 

Les femmes le trompaient tout comme sa mère avait été infidèle à son père .

 

Pierre entre 2 et 5 ans avait capté et intégré cette relation à trois chez ses parents comme modèle inconscient qu'il avait dupliqué pour construire sa sexualité ,mais tout cela avait eu lieu de manière"  télépathique " . En effet ,la télépathie existe dés le plus jeune âge .Ce genre d'informations passe du parent à l'enfant ,principaelement avant l'âge de 7 ou 8 ans .Françoise Dolto avait ainsi repéré que les enfants savent tout , inconsciemment : " les enfants sont   télépathes".Cependant ,ils ne comprennent pas ce qu'ils perçoivent : ils ne devienent pas les pensées ,ils les captent .Il est même surprenant de constater que les signifiants inconnus,des prénoms,des dates,des lieux puissent se transmettre de cette façon .La prise en compte de cette télépathie représente l'un des conspetes fontamentaux de la psychanalyses transgénérationnelles , télépathie observable dans le cas de l'enfance de Pierre , mais encore plus flagrante dans les cas de psychanalyses d'enfants .1233713 gf Ainsi Pierre , à force de jalousies incessantes, tentait inconsciemment de reproduire la situationb à trois que vivaient ses parents lors de son enfance : il arrivait  même à pousser certaines de ses compagnes dans les bras d'autres hommes de façon à recréer inconciemment cette situation , tout en essayant consciemment d'empêcher que celà se passe .Il l'a provoquait tout en se défendant,se mettant ainsi en tension permanente .Ses fantasmes homosexuelles--quoique inconsciente--qu'entretenait son père avec l'ami qui couchait avec avec sa femme . En effet,cette infidélité s'était passée sous son nez et pendant un temps relativement long .On peut penser qu'il y avait eu un certain bénéfice inconscient : sa femme allait en quelque sorte chercher ailleurs une energie masculine manquant à leur couple . Le père de Pierre  la récupérait donc inconsciemment aurpsè de l'amant de sa femme en se laissant tromper : il avait lui même manqué de père, puisque le grand-père paternel avait été , cette fois çi réellement ,absent, une bonne partie de son enfance .

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Des grands-mères qui terrorisent leurs petits enfants

Après ce travail d'analyse sur les premières années de sa vie ,Pierre commença à relâcher l'étau autour de sa compagne , non sans rester fortement paranoïaque , moins dans sa jalousie que dans sa façon de voir la vie en générale . Il m'expliqua un jour,que le monde entier était une sorte de menace et qu'enfant , les objets même lui semblaient hostiles et " plus fort que lui " . Cette crainte permanente était comme une seconde nature, ce qui faisait que, subitement il pouvait me regarder avec une méfiance teintée d'agressivité, en "chien de faïence" comme si tout à coup il avait affaire à quelque complot ou attaque en préparation .    ( Complot ) 

 

Paranoiaque

 

 

 

Celà  était encore incompréhensible , tout comme son ancienne obsession relative au sida . Dans ce délire , ce n'était pas tant la femme infidèle qui était le sujet  de sa crainte phobique , que l'homme  avec qui elle l'aurait trompé , celui çi lui ayant transmis avec le virus par son intermédiaire . Angoisse homosexuelle évidente comme si ,à travers la femme , la peur d'être contaminé par le sperme de l'homme prévalait . Comme la psyché nous apprend souvent que l'ont criant ce que l'on désire , le désir insconcient d'un autre homme s'était manifesté dans son obsession . Celà explique pas tout. Réduire la paranoïa à sa composante homosexuelle,c'est réduire l'iceberg à sa partie émergeante : il y a bien plus au dessous de la surface des choses et notamment une problématique transgénérationnelle .Ainsi Pierre trouva t'il au niveau de la lignée de son père la clé de l'énigme d'une grande partie de ses obsessions les plus graves. 

 

 

Dans de tels symtômes, tout ce qui est signifé doit être pris en compte . Pierre chercha un événement ayant un rapport  analogique avec le sida dans sa généalogie : il découvrit à la génération de ses arrière-grands-parents paternels la présence de la tuberculose et de la syphilis . Les conséquences psychiques du sida à notre époque peuvent souvent être rapprochées de celles de ses deux affections fréquentes par le passé . S'y retrouvent les mêmes peurs de la contagion et la recherche d'une causalité fautive :auparavent , il était fréquent qu'un homme se retrouve accusé d'avoir rapporté ces maladies dans la maison familiale suite à la fréquentation de filles de mauvaise vie . Or son arrière grand-mère paternelle était décédée jeune de la tuberculose dans les années 1930 . Il apprit que sa fille unique, la grand mère paternelle de Pierre, décédée depuis ,avait toujours accusé son père d'être responsable de la tuberculose qui avait tué sa mère . L'arrière grand père apparaissait  comme un coureur de jupons qui s'était vite remarié  après le décés de sa femme, ce que sa fille lui reprochait aussi . Il y avait donc un fantasme  de la grand-mère de Pierre, qui associat la maladie de sa mère et la sexualité de son père . L'arrière grand-père ayant fait la guerre de 14-18 ,Pierre s'intéressa à son parcours militaire . Cet mobilisé pendant tout le conflit avait été hospitalisé trois fois . Son arrière petit-fils put trouver dans les archives militaires les traces de ses séjours . Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir dans le compte -rendu des médecins que son ancêtre avait fait un séjour à l'hôpital du  Val de Grâce à Paris pour cause de syphilis ,tandis que les deux autres hospitalisations concernaient les suites d'une attaque aux gaz subie par son régiment dans les tranchées ! Pierre ne sut jamais si cette syphilis était antérieure à la guerre,mais il pensa qu'elle provenait sûrement d'un séjour de son ancêtre dans les bordels de campagne . L'arrière grand-père était donc revenu de guerre syphilitique en 1918 . Dix ans plus tard,sa femme mourait de tuberculose .Sa fille,la grand mère de Pierre,avait six ans au retour de son père avait donc associé inconsciement la syphilis paternelle, maladie sûrement jamais portée à sa connaissance et la tuberculose qui avait tué sa mère . Mère et fille avaient vécu en couple sans lui pendant les 4 ans de guerre, et le père revenu vivant avait été perçu comme un intrus par sa fille. A la mort de sa mère causée , à ses yeux ,par son père,elle voua une haine farouche à celui-çi et aux hommes en général . Elle choisi un mari docile qui prit vite le large pour échapper à la tyrannie de son épouse, laissant ses enfants,dont le père de Pierre, sous l'autorité exclusive de celle-çi .La volonté de domination de la grand-mère sur ses enfants faisait que le père de Pierre était toujours apparu, même adulte , comme un petit garçon sous la coupe de sa mère abusive. Ce fut à partir des rêves de Pierre,notamment celui ou une sorte d'oeil dans les murs d'une maison le surveillait en permanence ,qu'il put comprendre la nature de la présence menaçante àl'origine de ses angoisses .Les yeux occupent beaucoup de place dans les fantasmes des paranoïaques et souvent leurs quiproquos agressifs avec  les autres prennent pour origine l'ambiguité des regards telle ou telle personne les a observés de travers .L'oeil du rêve de Pierre était une sorte de  " big brother "  pouvant tout controler : finalement , il représentait celui de sa grand-mère paternelle qui régnait d'une main de fer sur tout son petit monde .En travaillant en analyse avec les enfants -- celles des adultes le confirment -- , on s'apperçoit à quel point les grands-parents peuvent représenter des instances terrorisantes pour les petits enfants si leurs parents sont sous la coupe des leurs . Etant restés des enfants soumis à leurs propres parents,  le père et la mère ne sont plus à même de représenter l'autorité protectrice de base, ils prennent pratiquement le rang de frère ou soeur de leur enfant, et ainsi le grand parent autoritaire devient une sorte de dieu tout puissant et archaïque que rien ni personne ne peut contrôler . Dans l'histoire du petit chaperon rouge ,le loup habillé en grand-mère ,représente ainsi l'image de l'ancêtre toute puissante qui peut dévorer ses petits enfants sous le couvert des mimiques de convenance . Dévoratrice ,étouffante ,empoisonnante ou  tenant la famille dans sa toile d'araignée,son image terrorise alors ses descendants,ce dont je me suis apperçu dans l'analyse de graves phobies de loup ,araignées et de serpent chez les tout jeunes enfants. J'ai pu ainsi constater que derrière la paranoïa règne toujours une instance maternelle menaçante à une génération antérieure

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La sute sur ce lien : http://sosfamillendanger.e-monsite.com/pages/psychogenealogiste/un-remaniement-des-liens-familiaux.html

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